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Blog d'une Serial Reader
3 septembre 2011

Alan Bennett, La Reine des lectrices

66002583 « Un roman est comme un archet, la caisse du violon qui rend les sons, c'est l'âme du lecteur. » (Stendhal)

Quatrième de couverture :

Que se passerait-il outre-Manche si Sa Majesté la Reine se découvrait une passion potin la lecture ? Si, d'un coup, rien n'arrêtait son insatiable soif de livres, au point qu'elle en vienne. à négliger ses engagements royaux ? C'est à cette drôle de fiction que nous invite Alan Bennett, le plus grinçant des comiques anglais. Henry James, les sœurs Brontë, Jean Genet et bien d'autres défilent sous l'œil implacable d'Elizabeth, cependant que le monde so British de Buckingham Palace s'inquiète. Du valet de chambre au prince Philip, tous grincent des dents tandis que la royale passion littéraire met sens dessus dessous l'implacable protocole de la maison Windsor. Un succès mondial a récompensé cette joyeuse farce qui, par-delà la drôlerie, est aussi une belle réflexion sur le pouvoir subversif de la lecture.

*****

Grande amatrice d'humour anglais, il était impossible que je ne me laisse pas tenter par ce livre. Et comme toujours quand nos attentes sont trop grandes, on est déçu ! Non pas que je n'ai pas apprécié – ce petit roman est en effet rempli d'humour –, mais ça n'a pas été la comédie que j'attendais : moi qui espérait au moins un fou rire, je ne me suis même pas esclaffée. Ce qui fait qu'après tout, ces 121 pages m'ont amplement suffit !

J'ai néanmoins suivi les aventures littéraires de la reine Elizabeth avec intérêt, me demandant sans cesse où cela allait nous mener. J'ai trouvé assez amusant le fait qu'elle néglige soudainement tout le reste, même son apparence, au profit de la lecture, qui deviendrait presque son seul sujet de conversation et d'intérêt. Le coup de théâtre final m'a également plu, tout comme les personnages, tous assez truculents dans leur genre. Le tout est accompagné de réflexions sur la lecture et sur notre rôle de lecteur – telles que la question de savoir si la lecture peut nous changer, modifier notre vision des choses, notre perception du monde : la reine, par exemple, a plus conscience et se soucie plus des émotions des autres depuis qu'elle lit –, ainsi que de la dénonciation du rôle de moins en moins important de la monarchie dans les décisions politiques, laissées aux mains d'incompétents.

Bref, un petit roman sympathique mais qui, à mon goût, manque de fantaisie.

Alan Bennett, La Reine des lectrices (2007)
Folio, 121 pages. Traduit de l'anglais par Pierre Ménard. 
Titre en V.O. : The uncommon reader.

En écoute : Take me out _ Franz Ferdinand

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