Guillaume Musso, La fille de papier

« Le roman est l’histoire éternelle du cœur humain. L’histoire vous parle des autres, le roman vous parle de vous. » (Alphonse Karr)

Quatrième de couverture :

Quand la vie ne tient qu'à un livre !

« Trempée jusqu'aux os et totalement nue, elle est apparue sur ma terrasse au beau milieu d'une nuit d'orage.
- D'où sortez-vous ?
- Je suis tombée.
- Tombée d'où ?
- Tombée de votre livre. Tombée de votre histoire, quoi ! »
Tom Boyd, un écrivain célèbre en panne d'inspiration, voit surgir dans sa vie l'héroïne de ses romans. Elle est jolie, elle est désespérée, elle va mourir s'il s'arrête d'écrire. Impossible ? Et pourtant !
Ensemble, Tom et Billie vont vivre une aventure extraordinaire où la réalité et la fiction s'entremêlent et se bousculent dans un jeu séduisant et mortel…

« Guillaume Musso publie probablement son meilleur roman. L’intrigue est très bien ficelée, et la chute particulièrement soignée et surprenante. » Blaise de Chabalier, Le Figaro Littéraire

« La fille de papier est un délicieux tour de magie. » Pierre Vavasseur, Le Parisien

*****

Guillaume Musso est un auteur que j’apprécie énormément. J’ai lu tous ses livres – du moins tous ceux qui sont sortis en poche – et je les ai tous aimé, voire même adoré. Tous, sauf un : Que serais-je sans toi ? Le problème, c’est que je ne me suis pas contentée de ne pas l’aimer,  je l’ai détesté. En gros, si ça avait été mon premier Musso, c’eût été le dernier. Fait étrange ou pas, quand j’ai vu La fille de papier en version de poche en rayon, j’ai lourdement hésité. Peu importait que j’ai littéralement adoré cinq de ses livres et seulement détesté un seul, tout ce que j’avais en tête était que le dernier que j’avais lu, celui publié juste avant, je l’avais trouvé horrible. Mais voilà, le résumé en quatrième de couverture était alléchant, les critiques l’accompagnant excellentes, et il n’en a pas fallu plus à l’acheteuse et lectrice compulsive que je suis pour que je l’embarque tout de même. Et heureusement ! Car avec La fille de papier, j’ai enfin retrouvé le Musso que j’aime, contente de voir qu’il ne s’était égaré que l’instant d’un livre – ce qui, nous sommes d’accord, n’est que mon opinion personnelle sur le sujet, comme toujours.

L’intrigue ? Tom Boyd, auteur de la célébrissime Trilogie des Anges, sombre dans la dépression après que sa non moins célèbre petit amie l’ait quitté et souffre à présent du syndrome de la page blanche qui l’empêche d’écrire le troisième tome de sa trilogie. C’est alors qu’une nuit il tombe nez à nez avec une jeune femme nue dans son salon. Celle-ci prétend être Billie, l’un des personnages de La trilogie des Anges. Tom refuse bien entendu d’y croire, mais Billie arrive bel et bien à répondre à toutes ses questions, semant le doute dans son esprit. Jusqu’à ce que celle-ci tombe malade et qu’il n’y ait plus aucun doute possible : Billie se meurt dans notre monde et mourra à moins que Tom n’arrive à la faire réintégrer le monde qu’il a créé dans ses romans. La seule solution : se remettre à écrire.

Attention spoilers !

Ce que j’ai adoré dans ce roman, d’une part ce sont les détails. Ce que je veux dire, c’est que l’intrigue n’est pas à proprement parlé originale. Un personnage qui sort d’un roman, l’auteur qui doit continuer à écrire pour la sauver… Ma foi, pas de quoi casser trois pattes à un canard. Mais quand Billie tombe malade et qu’on analyse ses symptômes, j’ai trouvé ça passionnant ! Elle vomit de l’encre, ses cheveux deviennent presque blancs, et surtout ses analyses révèlent que son organisme est constitué des mêmes composés qu’on trouve habituellement dans… le papier ! Bref, on y croit à fond à cette histoire. Pas une seconde je n’ai mis en doute le fait qu’on était dans un roman fantastique. Et c’est là que je me suis fait avoir comme une bleue ! Point de fantastique là-dedans, mais seulement une subtile machination, formidablement bien organisée, ayant pour but de venir à bout du blocage de Tom pour qu’il puisse écrire son troisième roman. Du coup, exit cette histoire d’amour impossible entre Billie et Tom, obligés chacun à vivre dans leur monde, et hello le happy end ! Chapeau M’sieur Musso, j’ai rien vu venir !

C’est donc toute ragaillardie que j’attends à présent impatiemment la sortie en poche de L’appel de l’ange ! ^^

Guillaume Musso, La fille de papier (2010)
Pocket, 480 pages.

En écoute : Big jet plane _ Angus and Julia Stone