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Blog d'une Serial Reader
25 septembre 2011

Karen Maitland, La compagnie des menteurs

arton26864-5eb8d « Plus contagieuse que la peste, la peur se communique en un clin d'œil.» (Nikolaï Gogol)

Quatrième de couverture :

1348. La peste s'abat sur l'Angleterre. Rites païens, sacrifices rituels et religieux : tous les moyens sont bons pour tenter de conjurer le sort. Dans le pays en proie à la panique et à l'anarchie, un petit groupe de neuf personnes réunies par le plus grand des hasards essaie de gagner le nord, afin d'échapper à la contagion. Bientôt, l'un d'eux est retrouvé pendu... Alors que la mort rôde, les survivants vont devoir résoudre l'énigme de ce décès avant qu'il ne soit trop tard...

« Il vous sera difficile de vous interrompre dans la lecture de ce roman très noir. » Psychologies Magazine

*****

Mon avis sur La compagnie des menteurs est un brin mitigé. Et à quoi est-ce dû ? Encore à ce fameux effet du soufflé qui retombe. Pourtant, je n'ai lu aucune critique le concernant, si ce n'est cette citation de Psychologies Magazine en quatrième de couverture le décrivant comme « très noir ». Mouais. Je m'attendais à autre chose en fait, surtout en lisant le prologue. Puis finalement, on nous promet des choses qu'on ne voit jamais venir. Moi qui voulais un « thriller historique très noir », je repasserai...

Qu'on ne s'y trompe pas, dans l'ensemble j'ai bien aimé ce roman, dans le sens où la lecture ne m'a pas été pénible du tout. Les personnages m'ont bien plu, tout comme la superbe reconstitution historique – les notes historiques à la fin du roman nous montrent bien que tout ce qui est décrit dans le roman est le fruit de recherches sur cette époque et non de vagues élucubrations, ce qui est toujours bon à savoir. Je trouve que Karen Maitland a bien su rendre l'atmosphère du Moyen-Age, avec ses nombreuses croyances, et surtout cette atmosphère particulière qui régnait lors des épidémies de peste. On s'y croirait ! J'ai également beaucoup apprécié le fait que chaque personnage en vienne à raconter son histoire sous forme de conte le soir au coin du feu, car cette forme de récit était très courante et appréciée à cette époque où les gens se réunissaient sur la place du village pour écouter les conteurs leurs raconter des histoires extraordinaires.

Là où ça coince, c'est d'une part qu'on devine tout trop vite. Chaque personnage, puisqu'il est un menteur, détient un secret, mais voilà, c'est trop facile à deviner, il y a trop d'indices introduits de façon trop grossière ce qui gâche tout suspense. Et puis la fin ! Tout est expédié sans trop d'explication, et la toute fin ne suffit pas à sauver l'intrigue que j'ai trouvé horriblement décevante. C'est comme si tout du long on nous préparait à une grosse révélation terrifiante et à un combat contre les forces du mal, et puis pouf ! c'est fini, sans qu'on ne nous ai rien révélé que nous ne sachions déjà.

En gros, un livre plaisant à lire plus pour son atmosphère que pour son intrigue qui, bien que prometteuse, se termine en eau de boudin en nous laissant insatisfaits avec un goût d'inachevé. Dommage !

Karen Maitland, La companie des menteurs (2008)
Pocket, 665 pages. Traduit de l'anglais par Fabrice Pointeau. 
Titre en V.O. : Company of Liars.

En écoute : Feeling a moment _ Feeder

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