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Blog d'une Serial Reader
16 août 2011

Sara Gruen, De l'eau pour les éléphants

9782253125808« Le cirque, c'est un rond de paradis dans un monde dur et dément. » (Annie Fratellini)

Quatrième de couverture :

Ce roman pas comme les autres a une histoire exceptionnelle : en quelques mois, il a fait d’un auteur inconnu un véritable phénomène d’édition, le coup de cœur de l’Amérique. Durant la Grande Dépression, dans les années 1930, les trains des petits cirques ambulants sillonnent les États-Unis. Jacob Jankowski, orphelin sans le sou, saute à bord de celui des frères Benzini et de leur « plus grand spectacle du monde ». Embauché comme soigneur, il va découvrir l’envers sordide du décor. Tous, hommes et bêtes, sont pareillement exploités, maltraités. Sara Gruen fait revivre avec un incroyable talent cet univers de paillettes et de misère qui unit Jacob, Marlène la belle écuyère, et Rosie, l’éléphante que nul jusqu’alors n’a pu dresser, dans un improbable trio. Plus qu’un simple roman sur le cirque, De l’eau pour les éléphants est l’histoire bouleversante de deux êtres perdus dans un monde dur et violent où l’amour est un luxe.

*****

J’ai lu ce livre sans savoir qu’une adaptation cinématographique était sur le point de sortir en salle et je l’ai littéralement dévorer : plus moyen de le lâcher ! Ce roman m’a vraiment fait penser aux grandes histoires, américaines pour la plupart, qu’on voyait avant au cinéma. Tout y est !

L’époque, en soi tout à fait fascinante, puisque nous sommes en Amérique, dans les années 1930, lors de la Grande Dépression et de la Prohibition.

Le milieu, celui des cirques ambulants, est également passionnant. Il s’agit d’une autre conception du cirque que celle que nous avons aujourd’hui. Les gens vont bien au cirque pour s’amuser, mais ils ne vont pas seulement voir des gens leur montrer leurs talents, ou encore des animaux exotiques ; il y a aussi ces fameux « monstres », des personnes au physique hors du commun qui peuvent tout à fait s’avérer n’être que des nains ou des personnes obèses qui n’arrivent pas à s’intégrer dans la société ou qui ont été vendus au cirque par leurs parents. Le monde du cirque, s’il est beau, magique et fastueux en apparence, est en fait dur et sans pitié pour ceux qui y travaillent. Il n’y a pas de classes à proprement parlé, mais les artistes et « les autres » ne vivent pas dans les mêmes conditions. En plus de ça, vu l’époque, la plupart des cirques font faillite et il est de plus en plus dur de trouver de quoi nourrir les animaux.

C’est dans ce monde que Jacob va débarquer un peu par hasard, à la mort de ses parents. Jacob était en train de finir ses études de vétérinaire et s’apprêtait à passer l’examen final lorsque ses parents meurent brutalement dans un accident de voiture. Son père, vétérinaire également, détestait voir souffrir les animaux, alors, même quand les gens ne pouvaient pas le payer – c’est la Grande Dépression, ne l’oublions pas, à cette époque plus personne n’avait de quoi payer – il acceptait malgré tout de soigner les animaux, en échange d’un plat cuisiné ou de quelques légume. C’est pourquoi Jacob se retrouve à présent sans le sou. Le diplôme de vétérinaire, officiellement il ne l’a pas, mais dans le milieu du cirque ce n’est qu’un « bout de papier », inutile si on arrive à y faire ses preuves. C’est ainsi que Jacob est embauché comme vétérinaire dans le cirque des Frères Benzini, un milieu qui lui est totalement inconnu et que nous allons découvrir avec lui.

Certes, peut-être l’intrigue et les personnages n’ont-ils rien d’originaux, mais ça ne m’a pas empêché de me laisser emporter par l’histoire et de l’adorer de A à Z. Car bien sûr, Jacob va tomber amoureux de la belle Marlène, qui est comme de bien entendu déjà mariée au directeur du cirque, le à première vue charmant mais en fait horrible August, qui se trouve être plus âgé qu’elle. Marlène, qui va d’abord résister, va finir par se laisser séduire par le doux et gentil Jacob – classique triangle amoureux – mais ne peut se résoudre à quitter le cirque, sans qui elle ne serait aujourd’hui rien.

Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est le passé de Marlène, lorsqu’on découvre pourquoi elle s’est mariée avec August, et par conséquent avec le cirque. Mais non, je ne vous révélerais rien ici !

J’ai aussi été terriblement touchée par le vieux Jacob. En effet, Jacob est un vieil homme, veuf, abandonné par sa famille pourtant nombreuse dans une maison de retraite. Lorsqu’un cirque arrive en ville et qu’une sortie y est prévue, c’est l’occasion pour lui de se remémorer son passé. Sa situation actuelle, cet « abandon » et cet oubli dont il presque victime, est absolument bouleversante et l’est d’autant plus que des tas de personnes âgées sont aujourd’hui dans sa situation.

Et puis, il y a Rosie, bien sûr. Je suis sûre qu’après avoir lu ce livre, plus personne ne regardera les éléphants de la même façon.

*****

Quid de l’adaptation cinématographique ?de-l-eau-pour-les-elephants-2-31621

Adaptation réalisée en 2011 par Francis Lawrence, avec Robert Pattinson, Reese Witherspoon, Christoph Waltz, Paul Schneider, Sam Anderson, Hal Holbrook... Durée : 1h55.

Bande-annonce ici

Je pense qu’il s’agit d’une adaptation tout à fait réussie ! C’est visuellement très beau et les acteurs, surtout le trio principal, est ma foi très bien choisi. Robert Pattinson, que j’aime beaucoup depuis que je l’ai vu dans Remember Me d’Allen Coulter – car dans Twilight, je suis désolée mais il n’y a pas moyen – est selon moi un très bon Jacob, un peu maladroit et inexpérimenté. Reese Witherspoon est une superbe Marlène, dont je félicite le travail qu’elle a effectué avec les animaux, que ce soit les chevaux ou la fameuse éléphante. Quant à Christophe Waltz, il est juste parfait dans ce rôle de méchant.

L’histoire du roman a été relativement bien respectée et on y retrouve juste les coupures habituelles. J’avoue cependant que le film ne m’a pas autant emportée que le roman, mais ça me semble tout à fait normal dans la mesure où avec le roman je découvrais l’histoire, tandis qu’ici je la connaissais déjà.

*****

Sara Gruen, De l'eau pour les éléphants (2006)
Le Livre de Poche, 480 pages. Traduit de l'anglais par Valérie Malfoy. 
Titre en V.O. :
Water for elephants.

En écoute : Coffee and cigarettes _ Michelle Featherstone

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Commentaires
N
Pas tellement accroché à ce roman. Le style, notamment m'a déçu, par son aspect trop simpliste et son manque d'efficacité. Je n'ai jamais été captivé, dommage.
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