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Blog d'une Serial Reader
16 août 2011

Maxime Chattam, La promesse des ténèbres

la promesse des ténèbres« L'amour est-il, comme on le prétend, la purification de l'instinct ou, au contraire, sa perversion ? » (Alfred Capus)

Quatrième de couverture :

New York, mégapole de tous les possibles. De tous les excès. Où la verticalité des buildings s'oppose à celle des souterrains, toujours plus profonds, peuplés de SDF. Où des hommes se déguisent en vampires pour se repaître de la vie de leurs victimes. Où l'industrie pornographique underground se développe à une inquiétante vitesse. Au cœur de la cité, le journaliste Brady O'Donnel, dans le sillage de Rubis, femme mystérieuse et envoûtante, entame une enquête à hauts risques. L'enfer lui ouvre ses portes, fidèle à la promesse des ténèbres.

« (…) machiavélique à souhait, le dernier thriller de notre Stephen King français est parfait. » Élodie Marillier, Le Point

*****

Maxime Chattam est un auteur que j’apprécie énormément, et la façon dont je l’ai découvert mérite bien une petite anecdote. C’était en 2005, à l’époque de la sortie de Le Sang du temps. J’étais à la Fnac, comme souvent, et, chose assez inhabituelle, un auteur y était en dédicace ! Ne le (re)connaissant pas, j’essaye d’une façon assez peu discrète de lire son nom, qui est inscrit sur la petite pancarte devant de lui. Ce qu’il faut savoir, c’est que je ne vois absolument rien de loin, donc ce n’était vraiment pas chose facile. Soudain, je sens que quelqu’un me regarde, je relève la tête et là bam ! Prise en flagrant délit d’ignorance par l’auteur lui-même ! Cet auteur qui m’a fait devenir rouge comme une tomate, bien sûr, c’était Maxime Chattam. J’aurais bien fait dédicacé un de ces livres puisque l’occasion se présentait, mais n’ayant jamais rien lu de lui à l’époque, je ne le sentais pas trop, d’autant que je me voyais mal acheter le Le Sang du temps, moi qui n’achète jamais de livres tant qu’ils ne sont pas sortis en poche – trop chers, que voulez-vous – et je ne savais pas si je pouvais faire dédicacer un livre de poche… Bref, j’ai renoncé à la dédicace, mais je suis tout de même repartie avec L’Âme du mal, son premier roman et premier de la Trilogie du mal. Et bien sûr, j’ai amèrement regretté de ne pas l’avoir fait dédicacé car j’ai tout simplement adoré et suis à présent une grande fan de Maxime Chattam.

Six ans et huit livres plus tard, c’est avec plaisir que j’ai découvert que La promesse des ténèbres constitue une sorte de pré-quel à la Trilogie du mal. En effet, dans In Tenebris, le deuxième volet de la trilogie, nous suivons l’inspectrice Annabel O’Donnel et son collègue Jack Thayer. On apprend que le mari d’Annabel, Brady, a disparu un an plus tôt. Grâce à La promesse des ténèbres, nous allons enfin savoir ce qui est arrivé à Brady, comme Maxime Chattam nous l’avait promis dans la postface de Maléfices, dernier tome de la trilogie.

Si vous aviez trouvé la Trilogie du mal glauque, croyez-moi vous n’avez encore rien vu ! Brady O’Donnel est journaliste free-lance et pour son nouvel article, il va se plonger, sur les conseils d’un ami, dans le milieu de la pornographie underground. Plongée qui va s’avérer d’autant plus profonde que la fameuse Rubis, jeune actrice X carrément paumée que son ami lui a conseillé de rencontrer, va se suicider sous ses yeux et que, bien sûr, c’est Annabel, la femme de Brady, qui va être chargée d’enquêter sur cet étrange suicide. Lors de son enquête, Brady va rencontrer les pires individus qui soient et être confronté à des pratiques dont il n’avait même pas idée… Terrifiant !

Là où j’applaudis Chattam, c’est que à une époque où on peut voir de tout à la télé même à des heures de grande écoute – des séries telles que Nip/tuck ou Spartacus, par exemple, qui mêlent sexe et violence –, où on croit avoir réussi à tout imaginer en matière de perversion – je veux dire par là qu’il n’est même pas nécessaire d’avoir été sur des sites pornos soi-même pour savoir que tous les vices y sont présent et assouvis – et bien il a réussi à me surprendre et à me dégouter en allant encore plus loin que tout ce que j’avais pu imaginer ! Et le pire, bien sûr, c’est que même si on considère que Chattam a imaginé ce qui se passe dans le livre, les êtres et les pratiques qu’il a décrit doivent bien exister quelque part. J’en frissonne de dégoût et de terreur rien que d’y penser…

Autre point fort du roman, c’est que Chattam s’interroge une fois de plus sur la nature humaine. Tout le monde à des fantasmes, et ceux-ci peuvent être plus ou moins trash. La plupart des gens ne les mettront jamais en pratique, mais est-ce mal de le faire ? Et qu’en est-il d’internet et de tout ce qu’on y trouve ? Est-ce mal de juste regarder, même si on ne passe jamais soi-même à l’acte ? À partir de quand tombe-t-on de l’autre côté ? Que ressent-on face à des pratiques perverses ? Juste du dégoût, vraiment ? C’est ce genre de questions que soulève le roman, et ma foi c’est très intéressant.

Je ne vous en dis pas plus et vous laisse découvrir la suite.

Maxime Chattam, La promesse des ténèbres (2009)
Pocket, 505 pages.

En écoute : No regrets _ Robbie Williams

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