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Blog d'une Serial Reader
8 août 2011

Paola Clavetti, L'amour est à la lettre A

calvetti-lamour-a-la-lettre-a1« Il y a deux sortes de lecteurs : ceux qui traversent les livres avec prudence et ceux qui, tout aussi prudemment, laissent les livres les traverser. » (Douglas Jerrold)

Quatrième de couverture :

Tout quitter pour ouvrir la librairie de ses rêves, voilà le pari fou que fait Emma, une Milanaise énergique et romantique, à l’aube de ses cinquante ans. Unique en son genre, la librairie Rêves&Sortilèges, spécialisées dans les romans d’amour, devient le lieu de rendez-vous des cœurs brisés, amoureux ou solitaires passionnés. Et c’est justement entre les rayons « Pour l’éternité » et « À corps libres » qu’Emma va retrouver Federico, son flirt de jeunesse. Marié, il vit aujourd’hui à New York. Pourtant une correspondance secrète s’établit entre les anciens amants qui, au fil des jours, vont réapprendre à se connaître et à s’aimer. Un roman hors normes, vibrant hommage au pouvoir des mots et de la littérature.
« Un roman épistolaire et romantique qui […] donne envie de dévaliser la première librairie venue ! » Olivia de Lamberterie, Elle

*****

Comment vous décrire L’amour est à la lettre A ? Une histoire d’amour, une histoire sur l’amour ; un livre sur les livres, les auteurs, les librairies, les lecteurs ; de l’architecture. Un livre un peu en demi-teinte en ce qui me concerne, avec de jolis passages que j’ai adoré et d’autres qui m’ont prodigieusement ennuyé !

J’ai beaucoup apprécié le fait qu’Emma, l’héroïne, soit une cinquantenaire, car avouons-le, ça change ! Divorcée, mère d’un grand ado, elle décide de se consacrer à sa passion, les livres, et d’ouvrir une petite librairie spécialisée dans les histoires d’amour, Rêves & Sortilèges. Mais voilà, si au début on nous parle des difficultés d’ouvrir ce genre de librairie de nos jours à cause de la concurrence des magasins type Fnac, de tout le travail que ça représente et qui fait qu’on ne passe nullement sa journée à lire quand on est libraire comme on pourrait être tenté de le croire, etc., et bien tout va un peu trop comme sur des roulettes pour Emma. Non pas que je voulais qu’elle se plante, mais honnêtement je n’y crois pas une seule seconde. Sa librairie fonctionne si bien qu’elle en vient à ouvrir une sorte de café, puis carrément un petit hôtel où elle invite des auteurs, elle s’entend à merveille avec les commerçants des boutiques voisines, et lorsqu’un problème survient sur la place – était-ce une histoire de stationnement ? Pour être franche je ne sais plus, mais passons – elle arrive à tout régler en allant parler aux gens concernés… Hello ? Elle est où la vraie vie, là-dedans ? Parce que là ça serait plutôt le petit monde des Bisounours ! Et puis Emma, ce qu’elle peut être agaçante ! Totalement réfractaire aux nouvelles technologies, mais d’une façon énervante, comme si elle avait raison et les autres tort, et j’en passe. Et le problème c’est qu’aucun des autres personnages ne m’a réellement plu. Surtout pas Alice, qui insiste pour que la librairie ait un site internet et un forum par l’intermédiaire duquel elle va rencontrer l’homme de sa vie. Je m’attendais bien à un peu de guimauve, mais à ce point, c’en est écœurant !

Et puis je n’ai pas du tout accroché à l’histoire d’amour entre Emma et Federico. Leur correspondance m’a ennuyée, surtout les lettres de Federico qui ne devraient intéresser que les fans d’architecture, et leurs petits voyages ont eu un effet soporifique sur ma personne.

Qu’ai-je aimé, alors ? Les passages sur la vie de la librairie, sur ses clients un peu spéciaux – le voleur de livres ou celui qui lit mais n’achète pas – qu’Emma regarde d’un œil bienveillant. Les références constantes aux livres, que ce soit Lévy et Musso ou Laclos, Austen, Brontë… Et qui donnent forcément envie de se (re)plonger dans les grands classiques. Malheureusement, ces passages ne sont pas suffisants pour rattraper ce livre trop plein de bons sentiments

Paola Calvetti, L'amour est à la lettre A (2009)
10/18, 470 pages. Traduit de l'italien par Françoise Brun. 
Titre en V.O. :
Noi due come un romanzo.

En écoute : Calamity Jane _ Camélia Jordana

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