Kathy Reichs, Déjà dead
Quatrième de couverture :
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Kathy Reichs est une auteure que je n’avais encore jamais lue jusqu’à présent, mais que je connaissais bien sûr de nom, d’autant que ce sont ses romans qui ont inspiré la série Bones – que je n’ai au demeurant jamais regardé. Une de mes amies étant une inconditionnelle de ses bouquins et me les conseillant vivement, j’ai fini par me laisser tenter et j’ai acheté son premier livre, Déjà dead, puisqu’ils mettent tous en scène le même personnage, l’anthropologue judicière Temperance Brennan – il faut donc bien les lire dans l’ordre, du moins de préférence.
Et ma foi, quelle déception ! Sans doute cette éternel effet du soufflé qui retombe, une fois de plus.
Mais d’abord une petite anecdote : lorsque j’ai vu le livre en rayon, la première chose que j’ai pensé, c’est à quelle point je trouvais le titre laid – ainsi que la couverture, mais, comme on le sait, ce n’est pas à sa couverture, ni à son titre d’ailleurs, qu’on juge un livre. Enfin soit ! Je me suis demandé pourquoi ce mélange de français et d’anglais : selon moi, soit ils devaient tout traduire, soit rien, mais surtout pas cet immonde mélange ! Jusqu’à ce que je l’ouvre et découvre qu’il s’agissait en fait du titre original. Au temps pour moi ! ^^ J’ai vite compris la raison de ce mélange de langues, vu que l’action du livre se passe au Québec, où travaille l’américaine Tempe Brennan, qui doit savoir jongler entre les deux langues.
Ce mystère résolu, passons au livre en lui-même. La vérité, c’est que je n’ai pas du tout accroché ! La moindre des choses, j’imagine, c’est d’au moins apprécier l’héroïne du livre, mais là pas moyen : Temperance Brennan m’a laissé de marbre. J’aurais pourtant dû avoir de la sympathie pour elle : divorcée, vivant loin de sa fille et de sa ville natale, toute seule dans un autre pays avec cette impératif de parler une autre langue, travaillant parmi des hommes qui ne l’acceptent pas vraiment… Mais non, je n’ai pas réussi à être touchée par elle – ni par aucun autre personnage, soit dit en passant. L’enquête ne m’a pas non plus passionné, je dirais même qu’elle m’a presque ennuyé. Au lieu d’être happée par elle, elle m’a plutôt laissé là, au bord de la route, en spectatrice passive et blasée. Et à bien y réfléchir, je crois que tout ça vient de l’écriture de madame Reichs – ou de la traduction, qui sait ? Toujours est-il que je n’ai rien ressenti, voilà la triste vérité.
Seuls quelques passages m’ont vaguement intéressé, comme le fait de savoir qu’en regardant un os on peut déterminer quel type de scie – et ils sont beaucoup plus nombreux qu’on le croit – a été utilisé, l’écartement de ses dents, etc. Mais cela n’a pas suffit à rattraper le reste.
Mais bien entendu, ceci n’est que mon avis et mon ressenti, cela ne veut absolument pas dire que ce livre est mauvais – il est clair que je ne me permettrai jamais de classer un livre dans la catégorie « bon » ou « mauvais », ce n’est pas à moi d’en décider, ni à personne d’ailleurs. Les livres de Kathy Reichs ont énormément de succès, ça doit bien être pour quelque chose. Et pour être honnête avec vous, je n’aime pas être « vaincue » par un livre, je serais donc presque tentée de retenter l’aventure pour voir si mon impression persiste ou pas. Un de ces jours, peut-être ?
Kathy Reichs, Déjà dead (1998)
Pocket, 541 pages. Traduit de l'anglais par Laurence Ink.
Titre en V.O. : Déjà dead.
En écoute : L'été noir _ Luce