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Blog d'une Serial Reader
13 juillet 2011

Haruki Murakami, La ballade de l'impossible

9782264047731« Crois-tu que la vie soit un passage d’une mort à l’autre ? Faut-il vraiment transiter par tant de morts pour arriver à vivre ? » (Fernand Ouellette)

Quatrième de couverture :

Au cours d'un voyage en avion, le narrateur entend une chanson des Beatles : Norwegian Wood. Instantanément, il replonge dans le souvenir d'un amour vieux de dix-huit ans. Quand il était lycéen, son meilleur ami, Kizuki, s'est suicidé. Kizuki avait une amie, Naoko. Ils étaient amoureux. Un an après ce suicide, le narrateur retrouve Naoko. Elle est incertaine et angoissée, il l'aime ainsi. Une nuit, elle lui livre son secret, puis disparaît… Hommage aux amours enfuies, La Ballade de l'impossible est un magnifique roman aux résonances autobiographiques, d'une tendresse et d'une intensité érotique saisissantes.

« Murakami place son roman sous la tutelle de Salinger et de Fitzgerald. […] Il mêle la grâce à la noirceur avec une subtilité et une élégance qui sont, définitivement, la marque des grands écrivains.» Raphaëlle Leyris, Les Inrockuptibles

*****

Ce livre est mon premier Murakami et il m’a totalement séduite ! C’est un très beau roman à l’atmosphère envoûtante, à la fois plein de sensibilité, de poésie, de fraîcheur, de nostalgie. Très japonais, au fond. Et surtout c’est une histoire qui m’est restée à l’esprit longtemps après ma lecture.
J’ai trouvé Watanabe, le héros, assez difficile à cerner, mais en y réfléchissant je ne crois pas que les autres soient davantage faciles à décrypter. Tout ce que je peux dire avec certitude c’est qu’ils ont tous l’air à la fois paumés, comme à côté de la plaque, et différents, comme s’ils avaient quelque chose de cassé, ou de « tordu » comme ils le disent eux-mêmes. On a l’impression qu’ils errent dans la vie sans trop savoir quoi en attendre. Ils m’ont aussi donné le sentiment d’une profonde solitude, peu importe leurs efforts pour se rapprocher. Ils ont pourtant des relations intenses, mais d’une certaine façon elles ne durent pas et ils s’éloignent de nouveau, les moments passés ensemble restant suspendus comme dans un rêve.
Les personnages font aussi tous preuve d’une sorte de naïveté, de candeur. Il y a des scènes de sexe assez explicites, voire même crues, mais c’est toujours raconté avec une telle simplicité, une telle innocence, que ça n’en devient jamais vulgaire.
En résumé, ce livre est comme une petite bulle évanescente qui arrive à nous toucher au plus profond. Mon premier Murakami, mais certainement pas le dernier, d’autant que j’ai entendu dire qu’en plus de ça ce n’est même pas le meilleur, alors que du bonheur encore en perspective.

*****

Quid de l'adaptation cinématographique ?la_ballade_de_l_impossible___norwegian_wood,0

Adaptation réalisée en 2010 par Tran Anh Hung, avec Kenichi Matsuyama, Rinko Kikuchi, Kiko Mizuhara et Reiko Isihida. Durée : 2h13.

Bande-annonce ici

Je n'ai pas encore eu l'occasion de la voir, mais je vous dirai évidemment ce que j'en pense dès que ça sera fait! En attendant, n'hésitez pas à me donnez votre avis sur le sujet!

*****

Haruki Murakami, La ballade de l'impossible (2008)
10/18, 445 pages. Traduit du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle. 
Titre en V.O. : Noruwei no mori.

En écoute : Norwegian wood _ The Beatles

(What else ?)

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