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Blog d'une Serial Reader
28 juin 2011

Becca Fitzpatrick, La saga des Anges Déchus, tome 1: Hush, Hush

hush-hush-becca-fitzpatrick« Au Ciel, un ange n’a rien d’exceptionnel. » (George Bernard Shaw)

Quatrième de couverture :

Son nom affole toutes les filles du lycée. Patch est beau, ténébreux, sulfureux. Mais lui ne voit que Nora… qui s'en passerait bien. Patch semble en savoir long, trop long sur son compte : la mort brutale de son père, son manque d'assurance, la moindre de ses pensées… L'attention qu'il lui porte la fascine, l'inquiète. Qui est vraiment ce garçon ? Est-il lié aux incidents bizarres qui se multiplient autour d'elle ? Portland se fait bientôt le théâtre d'un combat vieux comme le monde. En suivant cette gueule d'ange jusqu'aux portes de la mort, la lycéenne risque bien de se brûler les ailes…

« Cette histoire vous rend si accro qu’elle devrait être classées parmi les drogues dures ! » Librarything.com

« Le prochain hit ! Pensez Twilight, en 100 fois mieux, promis ! » Chikbooksreview.com

*****

Que dire, que dire ? Une couverture sublime, un titre plus qu’alléchant – la Saga des Anges Déchus, comment aurais-je décemment pu passer à côté de ça ? – des critiques dithyrambiques… Autant vous dire que mes attentes étaient énormes ! Alors forcément, j’ai été déçue ! Le pire c’est qu’au fond j’ai bien aimé ce livre : très agréable à lire, j’ai tout de suite été accrochée par l’histoire et par les personnages que j’ai trouvé somme toute fort sympathiques. En tous cas j’ai aimé suffisamment pour avoir envie de lire la suite, tant que j’y suis, notamment parce que je suis curieuse d’en connaître plus sur les anges. Mais si je suis déçue, c’est parce que je m’attendais à un roman extraordinaire ; je m’attendais à être littéralement transportée par cet univers, au lieu de quoi j’ai juste eu droit à un bon petit roman sympatoche, qui en plus aurait davantage eu sa place au rayon ado uniquement. L'effet soufflé qui retombe, en définitive.

Comme de juste, on le compare à Twilight, mais je ne vois pas où on a été cherché qu’il était « 100 fois mieux » car pour moi les deux romans partagent les mêmes défauts, sauf que j’avais trouvé le premier tome de Twilight beaucoup plus envoûtant – mais ne soyons pas trop prompts à juger : disons que, pour l’instant, si je compare uniquement le premier tome de chaque saga, je préfère nettement Twilight, mais j’attends bien évidemment la suite de Hush, Hush avant d’émettre une quelconque opinion définitive, car qui sait, peut-être que la Saga des Anges Déchus sera plus convaincante dans son intégralité que Twilight ! Points communs entre les deux sagas ? Une héroïne a priori banale mais qui se révèlera ne pas l’être – les vampires sont incapables d’exercer leurs dons sur Bella, qualité qui sera exacerbée une fois qu’elle sera transformée ; Nora s’avère être la descendante d’un Nephilim – tombe amoureuse d’un beau et mystérieux garçon qui se trouve ne pas être un humain – vampire d’un côté, ange de l’autre. L’héroïne en question arrive toujours à se mettre toute seule dans des situations dangereuses et, après quelques indices, finit avec l’aide d’internet par découvrir la vraie nature de son prétendant. Et puis l’histoire d’amour entre les deux personnages qui prend des proportions énormes – déclaration d’amour éternel, etc. – sans que j’arrive à comprendre pourquoi, et comme c’est un sujet qui risque d’être fréquent sur ce blog, je crois qu’il est temps de lui consacrer un paragraphe.

Car en ce qui me concerne, je n’arrive à apprécier à sa juste valeur une histoire d’amour que si je la comprends. Elles se classent donc pour moi en deux catégories, la première comprenant des histoires telles que celles de Twilight, Hush, Hush ainsi que Roméo et Juliette, et la deuxième dans laquelle on pourrait classer Jane Eyre, Rebelles – roman auquel je consacrerai mon prochain poste – et même Titanic et A walk to remember. Si on prend Twilight, je comprends parfaitement pourquoi Bella est amoureuse d’Edward : il est beau, mystérieux, c’est un vampire… Je veux dire, Bella est une fille, c’est une ado, en plus de ça pas du genre reine des pom-pom girls dont tout les garçons sont raides dingues (même si à bien y réfléchir elle a quand même sa liste de prétendants). Toutes les lectrices, peu importe leur âge, sont tombées amoureuses d’Edward, même si personnellement j’avoue que parfois il me tape sur le système. Donc ça oui, je comprends, même si je la trouve pathétique et chiante par moment, et même si je la trouve bien sûre d’elle de prétendre qu’Edward est l’homme de sa vie et qu’elle veut passer toute l’éternité avec lui – premier amour et grand amour ne font pas toujours qu’un ; puis je vous rappelle qu’Edward m’agace. Mais Edward ????? Je n’ai jamais compris pourquoi il aime Bella, et pour cette raison je trouve ça bien dommage que Stephenie Meyer refuse de publier Midnight Sun, car peut-être ce roman aurait-il enfin répondu à mes questions. Elle sent bon, ok, mais d’après ce que j’ai compris, ce qu’Edward a envie de faire, c’est la bouffer, or, jusqu’à preuve du contraire, je ne suis jamais tombée amoureuse d’un poulet rôti ! Moins de guimauve dans Hush, Hush, mais au fond on est dans la même situation. Nora aime Patch parce qu’il est beau, mystérieux et arrogant, avec un petit quelque chose de Chuck Bass qui, je l’avoue, n’est pas pour me laisser indifférente. C’est une fille et une ado, il n’en faut pas plus ! Mais lui ? Parce que ce qui me pose problème, c’est qu’on nous que bien avant qu’ils ne se rencontrent il en était déjà à lui vouer un amour éternel. Damned, pourquoi ?? Quant à Roméo et Juliette, ils sont plus amoureux de l’idée d’être amoureux qu’amoureux l’un de l’autre. Toute cette histoire va beaucoup trop vite, on en arrive à de ces extrémités à une vitesse fulgurante, sans comprendre pourquoi ils s’aiment – ou du moins ne l’ai-je pas compris. Alors oui, allez-y, traitez-moi donc de sans cœur, accusez-moi de ne jamais être tombée amoureuse ou dites-moi que l’amour a ses raisons que la raison ne connaît point, mais je n’en démords pas : je ne comprends pas ces histoires d’amour et ça m’empêche de les apprécier. Par contre, j’arrive à apprécier pleinement l’histoire d’amour entre Jane Eyre et Rochester. Il ne s’agit pas de deux jeunes gens au physique avantageux qui tombent amoureux l’un de l’autre au premier regard. Au contraire, de prime abord ils ne se plaisent absolument pas physiquement, mais ils apprennent à se connaître et finissent par tomber amoureux pour ce qu’ils sont réellement à l’intérieur. Dans Rebelles, Henry et Diana s’aiment car ils ont en commun d’être tous deux réfractaires à la société rigide dans laquelle ils vivent. Et dans Titanic, Rose aime Jack justement parce qu’il ne vient pas de son monde, tout aussi rigide que celui de Rebelles, et Jack aime Rose car elle est différente des autres filles de sa classe. Ça, ce sont des histoires d’amour qui m’emballent totalement. Au moins ça, c’est dit ! ^^

Heureusement, l’histoire de Hush, Hush n’est pas entièrement centrée sur l’histoire d’amour, et pendant la majeure partie du roman, la relation entre Nora et Patch est surtout basée sur l’attraction mutuelle des deux personnages plutôt que sur la déclaration des sentiments, on évite donc l’overdose de guimauve. Ouf !

Finalement, Hush, Hush se serait presque bien suffit à lui-même tant la fin du roman donne l’impression qu’il ne manque plus que l’inscription « The End ». Pas de réel cliffhanger donc, mais des tas de choses laissées en suspens : on n’est loin d’en connaître assez sur les anges, et le passé de Patch et de Nora et sa famille mérite d’être exploité. J’attends donc le tome 2, sinon avec impatience, du moins avec curiosité.

Becca Fitzpatrick, La saga des Anges Déchus, tome 1 : Hush, Hush (2009)
Pocket, 382 pages. Traduit de l'anglais par Marie Cambolieu. 
Titre en V.O. : Hush, Hush.

En écoute: Tape song _ The Kills

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